Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Comment investir dans des actions via un compte-titres?
Dernière mise à jour le : 06/11/2023

Comment investir dans des actions via un compte-titres?

Comment investir dans des actions via un compte-titres?

Une action est un titre de propriété représentant une fraction du capital de la société qui l’a émise. Nominative ou au porteur, cotée ou non cotée, elle confère à l’actionnaire le droit de percevoir une partie des bénéfices qu’elle distribue, sous forme de dividendes. Lors de la revente de ses titres, l’actionnaire peut réaliser une plus-value s’ils ont pris de la valeur.

Sommaire:

  • Comment souscrire des actions?
  • Comment sont rémunérées les actions?
  • L’épargne est-elle disponible?
  • Les frais liés aux actions
  • La fiscalité des actions

Comment souscrire des actions?

Toute personne majeure peut acheter et vendre des actions . Il suffit de disposer d’un compte-titres dans un établissement financier. Il n’existe pas de plafond d’achat et de vente d’actions. Les particuliers ne peuvent pas intervenir seuls sur les marchés boursiers. Ils doivent s’adresser à un intermédiaire, banquier ou courtier. Il existe plusieurs types d’ordres pour l’achat d’actions: ordre à cours limité, ordre à la meilleure limite, ordre au marché, ordre à seuil de déclenchement…

Les actions peuvent être acquises au comptant ou en SRD (Service de Règlement Différé). Au comptant, l’achat est immédiatement débité. En SRD, il n’est débité qu’à la fin du mois boursier. Le SRD fonctionne comme un emprunt d’argent au jour le jour, avec un effet de levier: il est possible d’acheter jusqu’à 5 fois le montant possédé sur le compte-titres. En contrepartie, l’investisseur paie des intérêts, ou commissions de règlement différé, fixées librement par l’intermédiaire financier.

Bon à savoir

Le prix d’une action cotée en Bourse est déterminé par le jeu de l’offre et la demande. Le prix d’une action non cotée dépend de la valeur de la société qui l’a émise. Pour l’évaluer, il existe une batterie de critères, comme le rapport cours sur bénéfice, capitalisation boursière sur chiffre d’affaires, sur actif net…

Comment sont rémunérées les actions?

Le revenu qui peut être tiré d’une action est composé de deux éléments: les dividendes versés par la société qui l’a émise, et la plus-value empochée à sa revente si l’action a pris de la valeur depuis son acquisition. Les dividendes sont variables d’une société à l’autre, mais prévisibles en fonction de leur historique et de leur politique de distribution. En revanche, les plus-values sont plus aléatoires, en particulier en cas d’investissement dans des PME, des «fintechs» ou des entreprises de l’économie solidaire.

L’épargne est-elle disponible?

Oui, l’investisseur peut revendre ses actions à tout moment. Il n’est tenu par aucun délai de conservation de ses titres. Toutefois, le délai pour récupérer son épargne dépend de leur liquidité, c’est-à-dire de la facilité à trouver un acheteur. Surtout, les actions doivent être envisagées comme un placement à long terme, afin de pouvoir gommer l’effet des fluctuations boursières à court terme.

Un placement à risques

Acheter des actions permet à l’épargnant de diversifier ses placements, en complément de son épargne liquide sécurisée, de son immobilier locatif, et de son épargne salariale ou de son épargne retraite bloquée. Les actions permettent de soutenir les entreprises et de profiter du dynamisme de l’économie réelle. Il s’agit toutefois d’un placement volatil, dont les performances varient considérablement d’une année à l’autre, et qui présente un risque élevé de perte en capital. Les épargnants qui souhaitent investir en Bourse doivent accepter ce risque, et miser sur le long terme (8 ans minimum) pour laisser à leurs actions le temps de se valoriser. Il est également préférable de disposer d’une certaine connaissance des marchés boursiers pour investir dans des actions en direct. Dans le cas contraire, mieux vaut en acquérir indirectement, via un Fonds Commun de Placement (FCP) ou une Société d’investissement à capital variable (Sicav) géré par un professionnel, ou via des trackers répliquant les performances d’un indice boursier (le CAC 40, par exemple).

Les frais liés aux actions

L’achat et la vente d’actions génèrent des frais de courtage allant de 0,1 à 1,5 % de la transaction. Dans la plupart des cas, un montant fixe s’applique en dessous d’un seuil d’achat ou de vente. Il est donc conseillé d’éviter la multiplication de petits ordres. Par ailleurs, des droits de garde peuvent être facturés à l’investisseur par la banque pour assurer la conservation des titres. Les courtiers en ligne facturent aussi des frais d’abonnement (ou d’inactivité) à ceux qui ne passent pas assez d’ordres dans l’année. Enfin, en cas d’utilisation du Service de Règlement Différé (SRD) , des commissions de règlement différé et de report sont à prévoir, dont le montant est librement fixé par chaque établissement financier.

La fiscalité des actions

Les dividendes et plus-values d’actions sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, englobant l’impôt sur le revenu (au taux de 12,8 %) et les prélèvements sociaux (au taux de 17,2 %). Les dividendes y sont soumis dès l’encaissement, les plus-values l’année suivante.

Ce prélèvement forfaitaire s’applique sur le montant brut des dividendes. Par ailleurs, il s’applique sur le montant net des plus-values, c’est-à-dire sous déduction des moins-values de l’année et de celles en report des dix dernières années. Toutefois, les contribuables qui y ont intérêt peuvent renoncer à ce prélèvement, et soumettre leurs dividendes et plus-values distinctement au barème progressif de l’impôt et aux prélèvements sociaux. Ils peuvent alors appliquer un abattement de 40 % sur la plupart de leurs dividendes et un abattement de 50 % ou 85 % sur les plus-values liées à la vente de leurs actions acquises avant 2018 et conservées pendant au moins 2 ans ou 8 ans.

Compte-titres ou Plan d’Épargne en Actions (PEA)?

Le compte-titres permet d’investir dans une large gamme de valeurs mobilières, cotées et non cotées en Bourse, en France et sur tous les marchés internationaux. Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est plus restrictif car il permet uniquement d’acquérir des actions européennes et des parts de Sicav ou de FCP investis au moins à 75% en actions européennes. De plus, les versements sont plafonnés à 150 000 € (225 000 € en cas de souscription d’un PEA «PME-ETI»). Mais le PEA est plus intéressant sur le plan fiscal car les dividendes et les plus-values générés en son sein sont exonérés d’impôt en l’absence de retrait fait sur le plan pendant les 5 premières années.